Ne vous attendez pas à un spectacle, ce n’en est pas un. C’est un laboratoire, une expérience de travail à partir d’Ulrike Meinhof qui était une journaliste, allemande, engagée qui finit par basculer dans la lutte armée dans les années 70. Elle en meurt.
On avait besoin d’un temps de travail pour comprendre par quelle porte entrer pour aborder ce spectacle (à venir), pour comprendre que l’essentiel pour nous n’était pas de jouer les historiens que nous ne sommes pas et que nous ne sentions pas la nécessité d’être, ni de faire un portrait fidèle d’Ulrike mais de faire entendre d’elle ce qui nous a bouleversé nous.
On a rêvé des situations de plateau, des images poétiques, on s’est laissé embarquer ailleurs pour pouvoir, peut-être, mieux retrouver ce qu’elle éveille, bouscule, secoue en chacun de nous.
Il n’y a pas de suite logique, psychologique mais plutôt des fils que chacun tisse entre les tableaux, il n’y a pas une vérité à entendre mais plutôt des questions qui ont, nous semble-t-il, une importance mortelle, comme elle le disait, en notre si belle époque.

D’après le texte Moi, Ulrike, je crie… de Franca Rame et Dario Fo et des textes de Ulrike Meinhof
Mise en scène : Sophie Rousseau
Avec : Juliette Flipo, Eline HolbØ-Wendelbo et Magdalena Mathieu
Scénographie : Mathias Baudry
Lumière et Régie générale : Denis Arlot
Costumes : Mathias Baudry, Dorothée Lissac
Assistant à la mise en scène : Sébastien Ribaux

Avec le soutien de L’L- lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création-www.llasbl.be .

Diffusion : Le Garage, Théâtre Roubaix ; La Ferme du Buisson, Centre d’art et de culture de Marne La Vallée ; Le Théâtre de la Bastille, Paris